Bioalternatives dispose de plusieurs modèles in vitro canins initialement développés avec le concours de praticiens vétérinaires, notamment en termes d’approvisionnement d’échantillons pour la mise en culture.
Nous avons également développé des modèles et élaboré des protocoles adaptés à la modélisation de pathologies (inflammation, infections, sénescence, dégénérescence, dermatite atopique) ou agressions (stress, cicatrisation).
Nous vous présentons ici quelques résultats extraits d’une étude menée sur un modèle d’épiderme canin reconstruit atopique. N’hésitez pas à nous contacter pour davantage d’informations.
Objectif de l’étude
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une molécule de référence (REF) sur un modèle d’épiderme canin reconstruit atopique (RCE-AD). Dans ce modèle de RCE, la dermatite atopique est induite par l’intermédiaire d’un cocktail de cytokines.
1 – Évaluation de la morphologie
L’analyse de la morphologie par coloration histologique met en évidence un effet inhibiteur de la référence sur l’effet pro-inflammatoire du cocktail de cytokines (diminution de la spongiose, augmentation des grains de kératohyaline)
Analyse morphologique histologique coloration hémalun éosine
2 – Évaluation de la perméabilité de la barrière cutanée
L’analyse de la perméabilité de la membrane est réalisée par dosage de la quantité de céramides par LC/MS d’une part et en évaluant d’autre part, la pénétration du jaune Lucifer au sein de la couche cornée.
Le dosage des céramides par LC/MS met en évidence que la quantité de céramides diminue en présence de cytokines et que la référence ne limite pas l’effet des cytokines.
L’évaluation de la pénétration du jaune de Lucifer montre que la présence de cytokines (RCE-AD) augmente la perméabilité du tissu et favorise la pénétration du jaune de Lucifer. La référence inhibe l’effet des cytokines sur la perméabilité de la barrière épidermique.
Évaluation de la pénétration du jaune de Lucifer au sein des RCE
3 – Analyse des protéines de la différenciation, d’adhésion et des jonctions serrées
La fonction barrière cutanée est également évaluée par l’analyse de l’expression des protéines épidermiques et des jonctions serrées. Les protéines de la différenciation (Filaggrine) et les protéines d’adhésion (Cornéodesmosine) sont analysées par WES (Western Blot automatisé). Les jonctions serrées sont quantifiées par immunomarquage.
L’évaluation des protéines épidermiques et des jonctions serrées montre que le cocktail de cytokines (RCE-AD) diminue fortement l’expression de la Pro-Filaggrine, de la Cornéodesmosine et de la Claudine-1. La référence diminue sensiblement l’effet des cytokines sur l’expression de ces protéines.
Expression de la Pro-Filaggrine
Évaluation de l’expression de la Cornéodesmosine – WES
Évaluation de l’expression de la Claudine-1 par immunomarquage
4 – Évaluation de l’inflammation
L’inflammation est évaluée par dosage de l’IL-8 par ELISA dans le milieu. Le dosage révèle une forte augmentation de la sécrétion d’IL-8 en présence de cytokines et une diminution de cette inflammation avec la référence.
Évaluation de l’inflammation par dosage d’IL-8 par ELISA