Dermatite atopique, phase d‘initiation et d’activation

Initiation : activation des kératinocytes et production de TSLP

Les lésions cutanées permettent le passage facilité d’un antigène auquel l’individu aura été préalablement sensibilisé. Cet antigène peut être mimé par un motif microbien ou un ARN viral double brin, en particulier le poly(I :C) qui est entre autre reconnu par le Toll-Like Receptor 3 (TLR3). D’autre part, ces mêmes lésions provoquent la rupture de la membrane de certains kératinocytes entraînant une libération d’IL-1α cytoplasmique pouvant se lier à des récepteurs IL-1R présents sur les kératinocytes avoisinants. Cette double stimulation par un antigène (poly(I :C)) et des cytokines (IL-1α) provoque l’activation de voies de signalisation kératinocytaires spécifiques (NF-kB, MAP kinases, etc.), conduisant à l’expression très précoce de TSLP (cytokine clé de la dermatite atopique [Test: EPIBA-0071]), puis de chimiokines permettant le recrutement des différents acteurs de la dermatite atopique [Tests: NHEK-0090; EPIBA-0069]. La TSLP active par la suite différentes populations cellulaires (mastocytes, plasmocytes, basophiles et macrophages) et majoritairement les cellules dendritiques via le récepteur hétérodimérique TSLP-R/IL-7Rα.

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NHEK, libération de TSLP (stimulation poly (I:C) + IL-1 alpha)

[Test : NHEK-0091]

Activation des cellules dendritiques et polarisation des Lymphocytes T

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Suite à cette activation par la TSLP, les cellules dendritiques prolifèrent et se différencient en cellules dendritiques matures capables de produire de nombreuses chimiokines et molécules de l’immunité innée. Ces cellules matures expriment à leurs surfaces le complexe majeur d’histocompatibilité de type II (CMH II) et le ligand OX40L. Les cellules dendritiques migrent alors vers les ganglions lymphatiques dans lesquels est réalisée la présentation de l’antigène aux lymphocytes T immatures (LT CD4+). Cette étape s’effectue par une interaction entre le CMH II et le T CellReceptor (TCR) des LT, mais également par la liaison d’OX40L à son récepteur situé à la surface des lymphocytes T. La présentation de l’antigène permet la polarisation des lymphocytes T CD4+ en lymphocytes T de type Th2 et Th22, ceux-ci étant indispensables à la réponse immunitaire de la dermatite atopique [Test: CD4TL-0005]. Cette réponse immunitaire Th2/Th22 dominante est caractéristique de la dermatite atopique.

Sources

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  6. Boguniewicz, M., et al. (2010). J Allergy Clin Immunol. 125:4-13.
  7. Palmer, CN., et al. (2006). Nat Genet. 38:441-6.
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  9. Anh, T. et al. (2011). J Invest Dermatol. 131:2205-2212.

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